La route 25
Quand on demande a un bolivien où est la route de la mort, il répond : “laquelle”. Pour nous, c’est une ancienne route entre La Paz et Coroico, maintenant fermée aux camions, devenue principalement touristique, un axe beaucoup plus roulant ayant été créé. Pour la rejoindre, nous choisissons de prendre le route 25 qui est une piste à travers les montagnes, les paysages devraient nous plaire… Par contre, après étude de l'itinéraire, nous retournons à Cochabamba faire le plein de gasoil des réservoirs et jerricans, les stations étant rares. Heureusement, on aime les routes sinueuses!
La route tient ses promesses, le paysage est à couper le souffle mais nous découvrons beaucoup de croix le long de la route. On s’arrête faire quelques photos et en repartant on se fait peur. Avec l’altitude, on démarre franchement pour ne pas caler. Sauf qu’on avait oublié le rocher devant la roue avant gauche ! Le Def monte en une fraction de seconde, frotte la jupe et passe la roue arrière sur le rocher. On est passé à 2 doigts de verser sur le côté au milieu de la route (heureusement pas dans la pente…) On a eu chaud !
Le paysage est magnifique, les habitants sont en famille dans les champs de patates pour les ramasser avec leurs bœufs, les ânes portent les sacs pleins au bord de la route, les femmes lavent leur linge dans les ruisseaux. On sent une certaine sérénité dans ces montagnes, mais les pentes suggèrent une vie difficile sans motorisation.
Sur le trajet, nous devons traverser une rivière qui n’a pas de pont, alors on se renseigne dans les villages. Est-ce qu’en ce moment la rivière est franchissable ? Pas de soucis, la saison des pluies n’a pas commencé ! Ce que les habitants ont oublié de nous dire, c’est que la route serait difficile à trouver ! Nous voilà au milieu de la vallée, dans la caillasse ou le sable, à chercher la piste au gps car la seule qu’on voit remonte la rivière dans la mauvaise direction. On va finir par trouver un endroit pour traverser qui nous semble sûr. Ca passe ! On voit une moto au loin, il doit y avoir une piste. Toujours au gps, on essaye de la trouver... Ouf, on retrouve la piste, elle arrive de beaucoup plus haut sur la rivière. Avec la saison des pluie, nous pensons que la piste doit beaucoup varier d’une année sur l’autre. On aurait peut-être dû suivre la piste que l’on croyais dans le mauvais sens…
Au fur et à mesure de notre avancement, la végétation et les plantations changent : de la courge, du piment, des pêchers alors que la pente est vertigineuse, puis des mangues, de la papaye, des bananes. Certains passages de la route sont très étroits, un seul véhicule peut passer et il faut utiliser le klaxon avant de s’engager…Cette route pourrait aussi s’appeler la route de la mort ! Les bivouacs sont difficiles à trouver avec les fortes pentes, on doit parfois redescendre de l’autre côté de la vallée. Une famille qui trie ces mangues nous offre 3 variétés pour nous faire gouter, ils sont contents d’échanger avec nous quelques mots sur notre voyage. Cette route est magnifique !
La route de la mort ou des Yungas
On dort à quelques kilomètres de l’entrée de la route de la mort car nous avons décidé de la faire en montant, avant l’affluence de touristes qui la descendent en vélo. On se lève tôt, à 6h, et nous avons bien fait, la route est à nous, avec ses cascades et ses passages étroits. C’est grandiose ! Des croix sont là au bord de la route pour nous rappeler son histoire, cela devait être une route terrible mais quelle route extraordinaire aujourd’hui !
La Paz
Au bout de la route de la mort, on découvre La Paz, une ville immense en altitude. D’ailleurs, des téléphériques permettent de se déplacer entre les quartiers. On se rend au marché des sorcières, on y trouve beaucoup d’artisanat mais aussi des fœtus de lamas, c’est… étrange. On visite le musée de la Coca qui essaie de nous expliquer toutes les facettes de ces feuilles qui sont mâchées en quantité dans le pays. On fera aussi le tour de la plaza Morillo où on peut admirer la cathédrale et le palais présidentiel.
Copacabana
Avant de quitter la Bolivie, nous décidons de découvrir le lac Titicaca via Copacabana. Pour y accéder, il faut passer par une barge. On voit grimper un bus alors le Def doit bien pouvoir passer ! Le pilote est tout seule pour manœuvrer, mais il semble parfaitement connaitre son bateau. On croise pleins de voitures décorées de fleurs, les boliviens viennent bénir leur voiture à la cathédrale de Copacabana pour ne pas avoir d’accident… Le lac est très beau, il clôture notre périple bolivien et débute notre aventure péruvienne !
N.
Après les milles couleurs de la Paz, de nouveau des paysages pauvres, le long de la route de la mort, où la roche nue domine ''.
RépondreSupprimerC'est incroyable de pouvoir déguster ces fruits qui font si plaisir aux filles !!!!! Renelle