dimanche 14 avril 2024

De l’autre côté du Canada

Dawson

Alaska, done ! Place au Canada ! On descend du col délimitant la frontière avec le sourire. Oui, nous avons atteint notre objectif de relier la pointe la plus au sud et la ville la plus au nord du continent américain mais il nous reste un bon mois de découverte ! Nous allons traverser le Canada en entier pour rejoindre Halifax fin août, où nous avons réservé un container pour le Def et des billets d’avion pour nous. Pleins de surprises et découvertes nous attendent encore !

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La première est la barge que nous devons prendre pour atteindre Dawson, la première ville après la frontière ! Bonne surprise, le service fonctionne en permanence, toute la journée ! Cette ancienne cité des chercheurs d’or a perdu son effervescence; on a juste le temps de faire quelques courses dans le petit supermarché qui ferme au milieu de l’après-midi. Ici le temps semble être au ralenti… Une station publique nous permet de faire le plein d’eau potable. Des raccords de citerne sont prévus, certains villages ou habitants isolés doivent venir s’approvisionner ici.

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Dempster Highway

C’est la deuxième route de ce côté du continent qui sillonne jusqu'à la mer arctique ! On espère bien se baigner cette fois-ci !

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La route est belle au milieu des forêts et montagnes. A la pause pique-nique, nous rencontrons les “Fusotistes” de Montpellier, un couple voyageant dans un camion aménagé, quand un loup arctique débarque ! Il s’approche doucement de plus en plus près. Incroyable comme il s’approche de nous ! Il doit se nourrir des restes de nourriture humaine.

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Cette année, le Canada subit d’importants feux de forêts qui ne peuvent être maitrisés. Alors quand on aperçoit les fumées, on espère ne pas découvrir un paysage de désolation. Quelques flammes au bord de la route brûlent et une chargeuse bloque la route pour ceux allant vers le sud car le vent commence à rabattre le feu sur la piste. Nous pouvons quand même poursuivre vers le nord, et nous franchissons pour la deuxième fois le cercle arctique, en profitant de vues magnifiques.

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Deux barges nous permettent de franchir d’immenses rivières. L’équipage nous apprend qu’il assure les transferts non-stop l’été car le reste de l’année, les véhicules traversent sur la glace. Un ours noir croise notre route et nous fera l’honneur de se remontrer lors de notre trajet retour !

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Contrairement à la Dalton Highway, une route en activité uniquement pour l’exploitation pétrolière, la Dempster est une piste qui desserre une véritable ville d’environ 3500 habitants : Inuvik. Nous pensions avoir quitter les feux mais la ville est enfumée à notre arrivée. Les bâtiments et maisons sont reliés par d’étranges tunnels isolés, ce sont en fait le réseau d’eau potable et des égouts. Ici, le sol est très instable à cause du permafrost. L’église “igloo” de la ville est d’ailleurs posée sur des vérins pour essayer d’absorber les variations du sol.

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On laisse les fumées à Inuvik et profitons du dernier tronçon de route jusqu'à Tuktoyaktuk, le hameau le plus au nord du Canada accessible en voiture, pour admirer pleins d’oiseaux. Des moto-neiges avec d’immenses luges bordent la route en attendant l’hiver pour pêcher sous la glace.

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Nous dormons au bout du monde, au bord de la mer, sous un soleil qui ne se couche pas. Au réveil, on célèbre ce périple par une baignade dans l’Arctique, et un concours de lancé de galets !

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Les 800km du retour seront quasi totalement enfumés et surtout extraordinaires avec beaucoup de caribous sur les crêtes ou dans le creux des montagnes. Il faut chercher des branches étranges… Le drone vole pour nous faire des images magiques au point que les batteries sont vides quand on aperçoit un grizzly ! Vite, Bapt remet charger 15 minutes, et on le suit à la jumelle. Ca tombe bien, ça grimpe fort et il fait une pause au milieu des herbes ! On le retrouve avec le drone et on l’observe tranquillement !

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On a adoré la Dempster dans cette partie très sauvage du Canada où les animaux sont les rois. Les incendies ne nous ont pas bloqués, espérons qu’ils seront vite éteints…

Les fissures du barre-prise ayant atteintes les extrémités, la situation semble se stabiliser. La piste étant finie, on ira peut-être jusqu'à Halifax sans le changer !

Whitehorse

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On profite de beaux bivouacs au bord de rivières ou de lacs pour se baigner. Après des kilomètres sans ville, on fait les pleins à Whitehorse et le Def a droit à une vidange ! C’est aussi l’occasion de se renseigner dans une banque sur comment faire un transfert depuis l'Europe. Pas d’IBAN ici et la société de transport n’est pas d’une grande aide… La conseillère nous donne une série de chiffres et lettres à ajouter devant le numéro de compte. Ouf ça a marché !

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Le paysage change pour la forêt boréale, ses sols recouverts de mousses avec de petites baies. Nous irons voir les chutes de Rancheria, et le lac Boya. La route est belle jusqu'à Stewart et marquée par le terrier d’une renarde au bord de la route. Nous voyons les 3 renardeaux sortir jouer !

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Stewart – Fish Creek

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Stewart est un village canadien charmant au fond d’un fiord où nous nous régalons avec un kilo de bleuets (myrtilles). Sur la route pour y accéder, nous apercevons Bear Glacier et des rivières qui dévalent les pentes. Mais la beauté du paysage n’est pas le seul attrait de cette région…

Pourquoi revenir vers la côte, à Stewart, avaler tous ces kilomètres et refranchir la frontière en Alaska sur nos 2 derniers jours autorisés aux USA ? Pour le parc Fish Creek ! Il nous reste un vœux à réaliser. Il parait qu’on peut voir pêcher des ours en ce moment ! C’est un pari, certains jours aucun ours ne montre son nez, mais ce sera peut-être une journée incroyable…

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La journée étant bien entamée et les rangers nous conseillant de venir à 6h du matin pour avoir le plus de chance possible de voir un ours, nous profitons du soleil pour aller admirer le Salmon Glacier et trouver un bivouac à proximité du parc pour le visiter demain. Grandiose, mais impossible de rester dehors sans moustiquaires tellement les moustiques et les mouches sont nombreux !

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Le lendemain, à 6h03, il est déjà là ! Il remonte la rivière au milieu des milliers de saumons qui frétillent. L’ours attrape facilement un poisson et écrase son ventre pour manger ces œufs avant de l’abandonner au bord de l’eau. Il longe la rivière avant de disparaitre dans la forêt. C’est bref (peut-être 3 minutes) mais quelle chance de l’avoir vu pêcher à 20 m de nous dans le silence religieux des quelques touristes présents ! On en veut encore ! On s’installe sur les passerelles, avec un bon livre et un jeu de cartes pour attendre. A 13h, on décide de quitter le parc et pique-niquer au bord de l'océan, quand on aperçoit au bord de la route une mère avec ces 2 oursons qui courent. Le débat est relancé, on étudie les statistiques de la semaine précédente pour décider si on reprend la route, ou si on retourne attendre au bord de la rivière… A peine arrivés, nous apprenons qu’il était là, le deuxième et peut-être dernier ours de la journée ! On ne peut pas partir sur cette déception ! Alors l’attente reprend. Belle récompense, un ours mangera des feuilles pendant une heure à 100m de nous, le temps de nous faire patienter jusqu'à la venue éclair et discrète d’un plus gourmand qui pêchera sous nos yeux. Quelle journée ! On peut reprendre la route pour les Rocheuses…

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Ancien Forest

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Après un bivouac au lac Jigsaw, et un passage dans la ville d’Hazelton marquée par un mineur d’origine française, Jean Jacques Caux, nous découvrons une majestueuse forêt de cèdres, Ancien Forest ou Chun T’oh Whudujut Park.

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Parc national de Jasper

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Le parc de Jasper est magnifique avec le lac Maligne, la randonnée aux multiples ponts qui enjambent le canyon du même nom, la route des glaciers qui rejoint le parc national de Banff, ces cascades et ces rivières. Deux Wapitis et une mère orignal avec ces deux petits croiserons notre chemin. C’est l’occasion de faire une descente en rafting sur l’Athavasca River et de goûter des Fudges ! Un régal, les 2 ! La descente commence avec de la brume à fleur d’eau, donnant un air mystérieux à l’aventure, puis les éclaboussures nous réveillent franchement ! Côté bivouac sauvage, c’est un peu plus compliqué car nous avons dû sortir des limites du parc et dormir au bord de la route.

Parc national de Banff

L’eau turquoise du lac Louise n’est pas légendaire, la photo n’est pas retouchée ! L’eau est glaciale, les filles ont vérifiées…

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Petite anecdote du jour, les grizzlis sont très présents dans la région et les randonnées ne sont autorisées qu’avec un minimum de 4 adultes équipés de bombes anti-ours. On va juste rester au bord du lac avec les autres touristes…20230810_104138

Banff est une ville de montagne avec une rue piétonne propice aux souvenirs.

Nous irons nous balader dans les ruines historiques des mines de charbon au milieu de la rhubarbe des jardins des miniers de Bankhead, puis au lac Minnewanka.

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Grande Traversée

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Le temps passe vite, trop vite quand il y a beaucoup de choses à voir ! Nous décidons de traverser le Canada en une fois, 3500km pour rejoindre les chutes du Niagara de l’autre côté… Les champs de culture à perte de vue du Sud de l’Alberta et du Saskatchewan défilent puis sont progressivement remplacés par la forêt avant que nous longions le Lac Supérieur. Quel lac, pres20230811_193605que une mer ! Des différents points de vue, nous ne voyons pas les berges américaines. Quelques framboises sauvages et un graissage des croisillons suite à un bruit seront nos seules pauses pendant ces 3-4 jours de grande traversée. Qu’allons-nous découvrir ?

N.